Discours de Roger Federer à l’université de Dartmouth: Comme vous, j’ai terminé une grande chose et je passe à la suivante. Comme vous, je cherche à savoir ce que c’est
C’est un texte inspirant, qui parle de tennis et de la vie. Pourquoi de tennis ? Car ce texte est un discours prononcé par Roger Federer. Pourquoi de la vie ? Car Federer, de son parcours sportif, nous livre une belle leçon: parfois on gagne des points, et souvent on en perd. La vie est aussi faite d’échecs et l’important est de se dire: et maintenant, qu’est-ce que j’en fais ?
En juin, Roger Federer, retraité du tennis depuis 2022, a été invité à prononcer un discours devant des étudiants diplômés de l’université de Dartmouth, dans le New Hampshire aux États-Unis. Ci-dessous, vous trouverez un extrait de son allocution.
« Comme vous, j’ai terminé une grande chose et je passe à la suivante. Comme vous, je cherche à savoir ce que c’est. »
« Au tennis, la perfection est impossible. Sur les 1526 matches de ma carrière, j’ai gagné presque 80% de ces matches. J’ai une question pour vous : Quel pourcentage de points pensez-vous que j’ai gagné lors de ces matches ? Seulement 54%. En d’autres termes, même les meilleurs joueurs du monde gagnent à peine un peu plus de la moitié des points qu’ils jouent.
Vous apprenez à vous dire : Je fais une double faute, c’est juste un point. Je suis venu au filet et je me suis encore fait passer. C’est juste un point. Même un coup superbe, un smash de revers qui finit dans le Top 10 d’ESPN. Ça aussi, c’est juste un point. Voilà pourquoi je vous raconte cela : quand vous jouez un point, cela doit être la chose la plus importante du monde. Mais quand le point est derrière vous, il est derrière vous. Cet état d’esprit est vraiment crucial car il vous permet d’être totalement impliqué dans le prochain et dans les suivants avec intensité, clarté et concentration.
« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux, « Samuel Beckett
Dans la vie, peu importe le jeu que vous allez jouer, parfois, vous allez perdre. Un point, un match, une saison, un travail, ce sont les montagnes russes avec beaucoup de hauts et de bas et c’est normal de douter de soi quand on est en bas et d’être désolé pour soi. Mais votre adversaire doute aussi de lui également. N’oubliez jamais cela: de l’énergie négative est de l’énergie gâchée.
Devenir un maître pour surpasser les mauvais moments est pour moi le signe d’un champion. Les meilleurs du monde ne sont pas les meilleurs car ils gagnent tous les points mais car ils savent qu’ils vont perdre encore et encore et ils ont appris à le gérer. Vous l’acceptez, vous pleurez si vous en avez besoin, puis vous vous forcer à sourire. Vous avancez sans relâche, vous grandissez, vous travaillez plus dur, plus intelligemment. N’oubliez pas : travaillez intelligemment ! »