Connaissez-vous l’escalade de l’engagement envers un plan d’action défaillant ? C’est un biais cognitifs qui nous encourage à renforcer nos “mauvaises décisions” en continuant à y investir du temps, de l’argent, des efforts. En cause: notre aversion pour la perte. Comment y remédier ? En regrettant.

Avez-vous déjà entendu ? Nous avons déjà dépensé tant d’argent pour ce projet, nous n’allons pas l’abandonner du jour au lendemain. Tout comme il peut exister une relation de couple ou amicale à laquelle nous nous accrochons, désespérément. Comment ne pas entrer dans l’escalade de l’engagement ? En nous connectant à des situations de regrets, car le regret à cette force: celui d’améliorer notre prise de décision ; à condition de ne pas le cacher sous le tapis.

Comme l’explique l’écrivain Daniel Pink: “Des chercheurs irlandais ont montré, au travers de plusieurs expériences, que la capacité de prise de décision des enfants s’améliorent considérablement vers l’âge de 7 ans, qui leur permet d’éprouver des regrets. “Le développement du regret permet aux enfants de tirer des leçons de leurs décisions antérieures afin de modifier leurs choix de manière adaptative,” écrivent Eimear O’Connor, Teresa McCormack et Aidan Feeney. “

“Notre appareil cognitif, notre cerveau , est en partie conçu pour nous soutenir à long terme plutôt que pour nous soulager à court terme. Nous devons être capables de regretter à temps nos mauvaises décisions – ou de nous en sentir mal – afin d’être en mesure d’en prendre de meilleurs à l’avenir.

S’appuyer sur le regret améliore donc notre processus de prise de décision. Pourquoi ?

  • Car nous recueillons plus d’informations.
  • Car nous considérons un plus large éventail d’options.
  • Car nous prenons plus de temps pour aboutir à une conclusion.

En résumé: « parce que nous faisons plus attention, nous sommes moins susceptibles de tomber dans des pièges cognitifs tels que le biais de confirmation. Une étude sur les PDG a révélé qu’en encourageant les chefs d’entreprise à réfléchir à leurs regrets, cela a exercé une influence positive sur leurs décisions futures. »

On peut regretter une erreur une fois, mais peut-on regretter une erreur deux fois ?

La sagesse populaire ne va pas dans ce sens, comme l’évoque cet adage: “L’erreur est humaine, mais persévérer dans son erreur est diabolique”. Alors, la prochaine, et si vous regrettiez avant de vous décidez ?

Source: Le pouvoir des regrets, Daniel Pink, Guy Trédaniel éditions, 2023