Est-ce normal, sain, pathologique ? Y-a-t-il une vérité ou des vérités ? Y-a-t-il un bon diagnostique ? Et bien: pas vraiment et tout est dans la nuance. L’inconscient collectif, le passé en commun, les normes culturelles influencent notre réponse. Ce qui n’est pas considéré comme “sain” dans un pays peut l’être dans un autre. Ci-dessous, un exemple ayant attrait aux comportements des enfants avec Moïra Mikolajczak, professeure de psychologie à l’UCLouvain. Chacun voit ce qu’il veut (et peut) voir…

Comme l’explique Moïra Mikolajczak dans un post linkedIn: « La frontière entre le normal et le pathologique peut varier d’une culture à l’autre. Par exemple, en Italie, un enfant timide et introverti peut être considéré comme « difficile ». À l’inverse, les enfants extravertis, expressifs, qui participent activement aux discussions sont plus adaptés à leur environnement et moins susceptibles d’être considérés comme pathologiques.”

“Aux Pays-Bas, c’est l’inverse. La norme valorise les enfants calmes, attentifs et émotionnellement stables. Un enfant agité y sera donc plus rapidement jugé comme pathologique qu’en Italie.”

En conclusion: notre perception du monde n’est pas la réalité, mais une réalité parmi tant d’autres. Dès lors, notre compréhension et opinion du comportement d’un enfant est intimement façonnée par les normes culturelles et les contextes sociaux dans lesquels nous évoluons.

Comment ne pas biaiser notre jugement sur la conduite d’un enfant ? Comment évaluer le comportement des enfants de manière juste et appropriée ? En adoptant une approche plus consciente et respectueuse de la diversité culturelle. Car, répétons-le, chaque culture définit, selon ses propres valeurs et croyances, selon son passé commun et son héritage, ce qui constitue un comportement approprié.

Notre vision du monde n’est pas une simple réflexion de la réalité, mais plutôt une construction sociale et culturelle complexe. On va plus loin !

Si nous extrapolons, cet exemple sur les attitudes ok et pas ok de nos bambins montre à quel point notre vision du monde est filtrée par notre éducation et par la société dans laquelle nous vivons…créant ainsi un prisme à travers lequel nous interprétons la réalité: chacun voit ce qu’il veut (et peut) voir.

  • Le filtre de l’éducation: nous ne visons pas seul, mais en communauté ; influence réciproque. Formelle ou informelle, l’éducation façonne notre manière de penser, de raisonner et d’interpréter les informations. Que ce soit par les mentors, les figures parentales, les professeurs, les valeurs, les croyances et les connaissances acquises influencent notre façon de penser et de voir le Monde.
  • Le filtre de la société: nous sommes façonnés par la société et nous la façonnons ; cela va dans les deux sens et rien n’est figé. La société dans laquelle nous évoluons, avec ses normes, ses coutumes, ses traditions et ses idéologies, joue un rôle déterminant dans la construction de notre identité. Les médias (télévision, internet, journaux, etc.), les groupes sociaux (travail / ami(e)s / associations, etc.) auxquels nous appartenons et les expériences vécues contribuent à construire notre vision du monde.

En grande partie, ces filtres déterminent notre manière de comprendre et d’interagir avec les autres, de réagir ou pas aux situations du quotidien et de définir ce qui est, pour nous, acceptable ou non. En prendre conscience est essentiel pour développer une vision du monde plus nuancée, plus ouverte, plus libre (car non conditionnée par la société, notre éducation, etc.)

Vous souhaitez mieux connaitre vos filtres ? Vous souhaitez les mettre à jour ? Savoir comment vous tamisez votre regard sur LA réalité ?

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