Et si nous éveillions notre capacité à nous émerveiller, à nous enchanter ? C’est la proposition de Thomas d’Ansembourg

« Nous avons créé des sociétés dans lesquelles nous avons plus appris à compenser notre mal-être qu’à nourrir notre bien-être profond et contagieux, » écrit Thomas d’Ansembourg dans son ouvrage “Notre façon d’être adulte fait-elle sens et envie pour les jeunes ?

Et de continuer en expliquant que « notre société de consolation s’engouffre dans cette faim de sens et nous inonde de mécanismes compensatoires à portée de main et de bourse d’une manière qui crée l’addiction. »

Nous voguons de compensation en compensation, de petite satisfaction en petite satisfaction, pour nous cacher la grande insatisfaction de notre vie, la désillusion même, Guy Corneau

« Devant pléthore d’occasions de nous disperser et d’être absorbés par les choses, particulièrement les choses à faire, en y perdant l’esprit et la joie, nous sommes invités à développer de nouvelles aptitudes pour rester des personnes humaines centrées, ancrées, inspirées et inspirantes. »

« Par nos désenchantements personnels conjugués de façon exponentielle, nous avons crée un monde désenchanté. Or je suis profondément convaincu que le sens de la vie est l’enchantement, l’enchantement de nous sentir pleinement vivants dans un monde vivant. Pour cela, nous avons besoin de développer notre capacité à renoncer au malheur, je veux dire à la complaisance dans le malheur. »

« Bien sûr, il y a des peines, des douleurs et des deuils, parfois des traumatismes à surmonter, mais, comme l’évoquent les Orientaux, n’ajoutons pas la souffrance à la peine, la souffrance étant notamment la résistance à ce qui est et le ressassement de ce que nous aurions tant aimé qui soit. Consacrons plutôt notre énergie à nous maintenir en paix ou à retrouver la paix à travers et au-delà du tumulte de la peine. »


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